Le soutien à la lutte étudiante s’élargit ! Des porte-parole de quatre grands regroupements nationaux d’organismes d’action communautaire autonome ont signifié clairement leur appui aux revendications du mouvement étudiant et à leur lutte actuelle contre le gouvernement Charest.

Cette sortie s’est faite dans le cadre d’une action symbolique tenue aujourd’hui par la Coalition montréalaise pour la survie des services publics afin de souligner l’érosion des services publics, et ce, sous le thème de « l’État—tombe ». De faux rochers ont été jetés du haut d’un viaduc, symbolisant la chute des acquis sociaux. Depuis plusieurs années, les gouvernements se sont livrés à des baisses d’impôts, se privant ainsi de revenus substantiels qu’ils veulent reconquérir en tarifant ou en abolissant des services, ce qu’on a encore vu lors des deux derniers budgets.

« La hausse des frais de scolarité est un exemple éloquent de la volonté gouvernementale de refiler la facture aux étudiants et étudiantes. Elle met en péril l’accessibilité aux études et constitue un recul par rapport à l’égalité des chances. Les organismes communautaires refusent cette voie et appuient le mouvement étudiant qui lutte pour défendre le droit à l’éducation » explique Sébastien Rivard, de la Coalition des tables régionales d’organismes communautaires (CTROC).

Pour sa part, Mme Mercédez Roberge de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB) rappelle que les droits sont interdépendants et interreliés. « Ainsi, en attaquant le droit à l’éducation, le gouvernement s’en prend à tous les droits économiques et sociaux. Ne le laissons pas nous diviser sur cette lutte qui concerne l’ensemble de nos droits et l’ensemble de notre société ! »

En complément, M. François Baillargeon du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire (MÉPACQ) souligne que « la lutte pour élargir l’accès à l’éducation post-secondaire est indissociable du travail d’éducation populaire que réalisent les groupes communautaires à longueur d’année. Ce sont deux fronts dans une même bataille pour démocratiser le savoir et permettre à des populations généralement pauvres et discriminées de se réapproprier du pouvoir sur leur vie et leur société. »

En terminant, M. Normand Gilbert du Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ—ACA) rappelle « que la richesse existe et que différentes alternatives sont proposées pour aller chercher plusieurs milliards de dollars (voir annexe). Ne pas appliquer ces mesures proposées relève de l’hypocrisie politique qui maintien l’injustice fiscale développée depuis une vingtaine d’année au Québec. »

Les quatre regroupements nationaux d’organismes d’action communautaire autonome signataires du présent communiqué, rejoignent et représentent plus de 4 000 organismes partout au Québec.