De 1995 à 1999

Dès ses premières années, la Table se préoccupe de la reconnaissance et du financement des organismes communautaires du domaine de la santé et des services sociaux, mais aussi de l’ensemble du mouvement de l’action communautaire autonome. Plusieurs cadres de référence son produit, certains en collaboration avec les tables régionales et la CTROC : hébergement communautaire, financement des regroupements provinciaux, politique de reconnaissance des organismes autonomes dans le cadre du programme SOC.

La Table sera partie prenante des travaux touchant l’ensemble du mouvement de l’action communautaire autonome qui débutent à la fin des années 90. Elle contribue aux réflexions qui mèneront à la création, en 2001, du Comité aviseur de l’action communautaire autonome, ancêtre du Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA). Elle participe aussi activement aux travaux qui mèneront à l’adoption par le gouvernement de la Politique gouvernementale de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire, L’action communautaire: une contribution essentielle à l’exercice de la citoyenneté et au développement social du Québec (2001).

Elle interviendra relativement au projet de loi 404, qui veut renforcer l’intégration des organismes communautaires et bénévoles au réseau de la santé et des services sociaux en les embrigadant à l’intérieur des plans régionaux d’organisation de services (PROS) et en les considérant au même titre que les établissements.

La vision globale de la Table et de ses membres donne déjà lieu à des interventions sur plusieurs enjeux de société : avant-projet de loi sur la souveraineté du Québec (1995), Livre vert sur la réforme de la sécurité du revenu (1997). Les pratiques novatrices et la vision alternative du milieu communautaire font l’objet de travaux considérables dont une série de rencontres (199-2001).

C’est l’époque dues début de ce qu’on appelait alors « l’autoroute de l’information ». Voulant favoriser les communications au sein du mouvement communautaire, elle coordonne un projet VolNet, et contribue à « brancher » 400 organismes, dont 350 membres des regroupements provinciaux.